Le désespoir de cette étudiante qui vit “avec 100 euros par mois” suscite un élan de solidarité sans précédent

mis à jour le 4 novembre 2022 à 11:10
Le désespoir de cette étudiante qui vit “avec 100 euros par mois” suscite un élan de solidarité sans précédent
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Sur TikTok, une étudiante dénonce sa situation financière. Son cri de désespoir est entendu et déclenche un bel élan de solidarité.

En France, la situation de beaucoup d’étudiants est précaire. L’inflation galopante les touche directement, car ils ont souvent de faibles revenus. Et ceux qui avaient l’habitude de travailler pour financer leurs études ont subi de plein fouet les conséquences de la crise Covid avec la fermeture, pendant de longs mois, des restaurants et bars, grands pourvoyeurs de petits boulots.

Cette étudiante en larmes a posté une vidéo sur TikTok pour parler de sa situation. Un cri de désespoir pour elle qui vit avec 100 euros par mois. Son appel a été entendu et a déclenché un élan de solidarité sans précédent.

Une jeune étudiante dénonce sa situation financière sur TikTok

Sur TikTok, c’est l’appel de détresse de Maëlle qui a ému les internautes. La jeune femme est étudiante en quatrième année de sciences politiques. En larmes face à la caméra de son téléphone, elle s’est livrée. “Ce n’est pas la première fois que j’évoque le Crous sur les réseaux sociaux, mais c’est la première fois que je le fais en pleurant”, explique-t-elle.

D’origine réunionnaise, sa mère travaille et son père est au chômage. Elle bénéficie donc d’une bourse. “La première année, tout allait bien, se souvient-elle. J’étais boursière échelon 4 et touchais environ 400 euros par mois. Cumulés avec une aide de Science Po et une aide pour les doubles diplômes, je bénéficiais d’environ 900 euros pour payer mon loyer et mes courses. C’était idéal”, poursuit-elle.

@elleam_____

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♬ original sound – maëlle

Mais les aides versées pour ses études commencent à diminuer. La deuxième année, elles sont divisées par deux, la faute au mode de calcul qui prend en compte les revenus deux ans auparavant de son père, à l’époque intérimaire. Alors que l’Europe est confinée à cause de la pandémie, l’étudiante a alors commencé à travailler en tant que babysitteuse. À l’époque, elle a dû cumuler cet emploi d’appoint, son stage et ses études.

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L’appel à l’aide de l’étudiante déclenche un élan de solidarité

En mars, elle s’est effondrée quand elle a simulé les aides pour la rentrée 2022 sur le site du Crous. Ses parents, depuis leur déménagement à Mayotte, bénéficient d’aides sociales. Et celles-ci sont prises en compte dans le calcul de la bourse de la jeune fille. Elle s’est donc vu attribuer une dotation de 100 euros. “C’est un angle mort et une vraie injustice : nous sommes nombreux des territoires d’outre-mer à nous retrouver avec 100 euros par mois, alors que nos parents ne peuvent pas nous aider”, explique-t-elle. “On me dit que c’est le barème qui veut ça”.

Sur le réseau social, elle a alors lancé un appel de détresse et a été entendue. Elle a reçu de nombreux commentaires d’étudiants dans la même précarité. Mais une internaute va véritablement l’aider. Elle a créé une cagnotte à son nom et en quelques heures, 14 000 euros ont été récoltés. “J’ai du mal à y croire, je sais que cela va incroyablement faciliter mon quotidien”, se réjouit Maëlle. Généreuse, la jeune femme a souhaité reverser une partie de la somme à une association d’aide aux étudiants en difficulté.


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Marie France, magazine féminin