Ce restaurant fait payer une « participation énergie » de 4 euros à ses clients, « Est-ce légal ? »

mis à jour le 7 octobre 2022 à 09:37
Ce restaurant fait payer une "participation énergie" de 4 euros à ses clients, "Est-ce légal ?"
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Le patron de ce restaurant n’a pas d’autre choix que de demander à ses clients de payer un coût supplémentaire pour compenser la hausse des charges.

Avec la flambée des prix de l’électricité et du gaz, de nombreux bars et restaurants sont menacés. Déjà fragilisé par la pandémie, ce secteur accuse de nouvelles difficultés majeures. Cette chaîne de restaurant explique justement ne pas avoir eu le choix. Pour survivre malgré l’augmentation des coûts de l’énergie, elle demande aux clients de payer une « participation énergie » au sein de ses restaurants. Un coût supplémentaire qui a particulièrement surpris les clients.

Plusieurs consommateurs ont informé nos confrères de RTL info de cette demande soudaine de la chaîne de restaurants. Leur question au média : cette pratique est-elle légale ? Frédéric, l’un des clients, a mentionné la présence de ce « supplément énergie » sur l’addition du restaurant où son père avait mangé la veille, à Nivelles, en Belgique. On peut effectivement lire une petite ligne intitulée « participation énergie ». Celle-ci affiche alors le montant de 4 €.

Une « participation énergie » de 1 euro demandée à tous les clients

« Est-ce légal ? Et si oui, va-t-on bientôt ajouter sur l’addition la main d’œuvre et la gestion des déchets ? », a demandé Frédéric. RTL info dévoile alors le nom de la chaîne de restaurants concernée. À Bruxelles, nos confrères ont pu rencontrer Michel De Bloos, l’administrateur délégué de la chaîne de restaurants dont fait partie celui où a mangé le père de Frédéric. L’homme rapporte qu’une notice est distribuée aux clients lors de leur arrivée. Sur celle-ci, on peut lire qu’il faudra donc débourser 1 euro de « participation énergie ».

Les clients sont donc prévenus au moment où ils s’installent. La somme demandée représente l’augmentation du coût énergétique nécessaire à la confection d’un plat. L’entrepreneur est propriétaire de 14 restaurants et chacun d’entre eux est concerné par ce coût supplémentaire. En effet, l’homme explique avoir fait toutes les économies possibles en matière d’électricité. Certains frais restent toutefois incompressibles.

Une mesure pour venir compenser la hausse des frais

Michel De Bloos a souhaité détailler certaines de ses dépenses : « Les plaques à induction, c’est autour de 3 500 watts. Puis, il y a des frigos, une chambre froide, il faut de l’eau chaude. Tous ces trucs-là, c’est de l’énergie. » Le restaurateur joue donc la carte de la transparence avec sa notice. « Je me suis rendu compte qu’en gros, on avait sur l’ensemble de nos restaurants à peu près 100 000 euros d’augmentation de factures. Et on a à peu près, par mois, 100 000 clients sur l’ensemble des restaurants. C’était simple : je me suis dit juste 1 euro par client ».

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RTL info s’est rapproché de Me Laurent Mosselmans pour en savoir plus sur le caractère légal de cette pratique. « La détermination du prix est tout à fait libre entre le client et le restaurant. », a-t-il répondu. Avant d’ajouter : « Vous pouvez faire votre steak à 20 euros un jour et à 21 euros parce que l’électricité augmente ou parce que vous avez subi le covid. Si le consommateur est d’accord et que c’est affiché par écrit de manière tout à fait claire, c’est parfait, il n’y a rien à redire. »

S’ils sont surpris au premier abord, les clients acceptent cette demande. « Payer 1 euro, oui pourquoi pas, si ça peut permettre de continuer », a confié une dame. « On est dirigé par des imbéciles donc on doit bien quand même mettre quelque chose de notre côté pour que la baraque continue à tourner », a lancé une autre personne. L’entrepreneur a toutefois précisé que la mesure était temporaire. Si la situation énergétique s’améliore, le restaurant baissera son supplément jusqu’à le supprimer complètement.


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Marie France, magazine féminin