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Meurtre de Justine Vayrac : les zones d'ombre qu'il reste à élucider

par Jonathan Hamard ,
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La mort de Justine Vayrac fait toujours l'objet d'une enquête après la découverte de son corps le 27 octobre et l'interpellation de Lucas L. Quatre jours ont passé mais plusieurs zones d'ombre empêchent encore de comprendre ce qu'il s'est réellement passé la nuit du drame...

L'enquête se poursuit pour découvrir les circonstances exactes de la mort de Justine Vayrac. Le corps sans vie de la jeune femme de 20 ans, mère d'un petit garçon "drôle et intelligente", a été retrouvé le jeudi 27 octobre. Sa disparition avait été signalée à l'issue d'une sortie en boîte de nuit à Brive-la-Gaillarde entre le samedi 22 et le dimanche 23 octobre. Rapidement, les enquêteurs ont reporté leur attention sur un certain Lucas L. que Justine Vayrac avait croisé la nuit du drame, lequel a été mis en examen pour meurtre, séquestration et viol après qu'il a admis le crime. Mais certaines zones d'ombre subsistent depuis et les derniers éléments de l'enquête contredisent sa version des faits.

D'après l'un des amis de Justine qui a pris plusieurs fois la parole à la télévision et dans la presse, la victime aurait été droguée le soir de sa disparition. Et si tel est le cas, qui en serait à l'origine ? Pour Le Parisien, Théo s'est souvenu d'une coupe de champagne offerte par Lucas à Justine et qui avait "un goût bizarre". S'il n'avait rien remarqué d'anormal jusque-là, Théo a accompagné Justine qui a voulu sortir de la discothèque car elle ne se sentait pas bien. C'est à ce moment-là qu'elle aurait émis un doute sur le fait qu'on ait pu mettre "un truc" dans son verre. Lui aussi présent, Lucas aurait rétorqué : "Ne t'inquiète pas, tu es en train de vomir ce qu'on t'a mis dans le verre".

Les résultats d'analyses toxicologiques de l'autopsie seront déterminants dans la recherche d'éventuelles substances, bien que la présence de GHB peut disparaître de l'organisme en seulement quelques heures. À partir de là, découlent d'autres questions inhérentes : Justine a-t-elle suivi Lucas de son plein gré ou a-t-elle été enlevée ?

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Comment Justine Vayrac est-elle morte ?

Autre zone d'ombre à élucider : le prétendu consentement de Justine Vayrac, alors que Lucas a admis avoir eu une relation sexuelle avec la victime. Lors d'une conférence de presse à l'initiative du procureur de la République de Limoges - Baptise Porcher -, il a été précisé que le suspect avait parlé d'un "rapport sexuel consenti" avec Justine. Ce qui va à l'encontre des informations du journal Le Parisien. D'après nos confrères, Lucas avait tout d'abord reconnu un viol auprès des enquêteurs avant de se rétracter. Qu'en est-il vraiment ? Et comment est-elle morte ? Là aussi, les résultats de l'enquête mettent en lumière les propos contradictoires du suspect avec qui Théo était resté en contact après leur départ de la discothèque.

Les résultats de l'autopsie révèlent en effet la présence de plusieurs coups portés au visage, dont un avec une arme contondante encore non précisée par Procureur de la République. Ils confirment par ailleurs qu'après avoir été blessée, Justine serait morte étranglée. Lors de son interrogatoire, Lucas avait parlé d'un "coup de poing" qui aurait entraîné la mort de la jeune femme. L'agriculteur de 21 ans qui est décrit comme étant colérique avait aussi expliqué qu'il s'était servi d'un "engin agricole" pour cacher le corps de la victime en forêt.

Toutes ces précisions pourraient conduire la justice à faire évoluer les chefs d'inculpation, et d'y ajouter la notion de préméditation. Dans tous les cas, Baptiste Porcher estime que Lucas risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Jonathan Hamard
Journaliste
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