Les caissières ne supportent plus ces remarques des clients « énervés » et « hargneux » face à la hausse des prix

mis à jour le 11 octobre 2022 à 11:22
Les caissières ne supportent plus ces remarques des clients "énervés" et "hargneux" face à la hausse des prix
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Devant la hausse des prix, les clients énervés s’en prennent aux caissières qui n’en peuvent plus d’encaisser les remarques désobligeantes.

La hausse des prix rend le climat tendu dans les supermarchés. Les caissières ne se contentent plus d’encaisser les clients, elles encaissent aussi les remarques agressives. Au quotidien, des clients énervés ou carrément en colère s’en prennent à elles qui ne fixent pourtant pas les prix, mais se contentent de les appliquer.

En France, les tickets de caisse deviennent sujets à contestation, voire à agression. Relayé par Europe 1, le phénomène des clients qui laissent éclater leur mécontentement n’est plus anecdotique. Il se produit tous les jours, et même plusieurs fois dans la journée. Les caissières en sont les premières victimes.

La hausse des prix indigne les clients, qui s’en prennent aux caissières

Le panier de courses augmente, le nombre de remarques aussi. Les caissières sont non seulement témoins de la hausse des prix, mais elles deviennent aussi les boucs-émissaires des consommateurs excédés. Du simple étonnement à la demande de plus en plus fréquente de vérification du ticket, les hôtes de caisse reçoivent des remarques de plus en plus pénibles.

Les caissières font leur travail. Elles vérifient les montants quand les clients le demandent, même quand elles savent qu’il n’y a pas d’erreur. Il faut dire qu’elles sont bien placées pour constater l’augmentation des prix des produits alimentaires. D’après une étude du cabinet IRI France, celle-ci avoisinerait les 10 % en un an. Pour une majorité de Français au budget serré, l’impact est majeur.

Les témoignages des caissières sont éloquents. Toute la clientèle serait concernée, y compris celle considérée comme aisée. “[Elle] regarde désormais deux à trois fois le ticket de caisse pour être certain[e] que je ne me suis pas trompée. Quand je leur annonce le total, j’ai quasiment systématiquement des commentaires”, déplore une caissière d’un magasin situé près de Saint-Tropez.

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Les prix grimpent, les caddies se vident

Les consommateurs qui avaient déjà un faible pouvoir d’achat avant la crise inflationniste se retrouvent des plus démunis. Les caissières constatent leur détresse, comme celle de cette cliente retraitée exprimant sa gêne : “On partage une pomme pour deux avec mon mari, alors que j’ai travaillé toute ma vie. Vous vous rendez compte qu’on ne fait plus qu’un repas par jour ?”.

Les clients laissent éclater leur mécontentement. Ils estiment que la guerre en Ukraine n’explique pas à elle seule l’augmentation générale des prix des produits alimentaires. En attendant, les caissières encaissent les commentaires désobligeants quotidiennement. Elles sont elles-mêmes consternées par les prix qui grimpent, tandis que les caddies se désemplissent. Une caissière expérimentée constate que pour un plein de courses de 200 voire 300 euros, les clients “n’ont rien dans le caddie, alors qu’il n’y a ni alcool ni viande”.


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Marie France, magazine féminin