Maison de l’horreur : le témoignage glaçant d’un des enfants contre ses parents, « On est leur salaire »
mis à jour le 16 novembre 2022 à 09:02Alors qu’une nouvelle « maison de l’horreur » a été découverte à Noyelles-sous-Lens, dans le Pas-de-Calais, Bryan, l’un des dix enfants du couple, est revenu sur son calvaire. Un témoignage poignant.
« J’ai vu beaucoup de choses et vécu beaucoup de choses dans ce foyer ». Encore traumatisé, Bryan a accepté de se confier au micro de BFMTV sur son enfance et les sévices infligés par ses parents à ses frères et sœurs.
Une maison de l’horreur n’est pas toujours qualifiée ainsi par la présence d’un tueur ou de cadavres enterrés dans le jardin. La violence et la maltraitance contre les enfants peuvent rendre un foyer ordinaire plus effrayant qu’une maison hantée.
Victimes de maltraitance et de violences au quotidien de la part de leurs parents, les 10 enfants du couple, qui vivaient dans des conditions répugnantes, ont vécu l’enfer. « Maison de l’horreur, le mot est trop faible », souffle Bryan qui, ne supportant plus ces humiliations, a décidé de porter plainte au commissariat.
💬 "Je ne souhaite même pas à mon pire ennemi ce qu'on a pu vivre"
Bryan, enfant maltraité de la "maison de l'horreur" de Noyelle-sous-Lens, témoigne sur BFMTV pic.twitter.com/SRyxt2JiCI
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Maison de l’horreur : le témoignage poignant de Bryan, l’un des enfants du couple
« Il n’y a aucune famille à ma connaissance qui a ce fonctionnement-là, avec autant de violences physiques et verbales, explique-t-il. J’ai vécu beaucoup de violences physiques, beaucoup de violences verbales, et je suis l’un des enfants qui a le moins vécu toutes ces violences ».
Et d’ajouter, des sanglots dans la voix : « Je suis père d’une petite de vingt mois et je vois qu’on n’élève pas un enfant dans des conditions pareilles (…) Quand un enfant part de la maison, ils font un autre enfant pour ne pas perdre une seule somme d’argent. On est leur salaire, l’argent ne va pas aux enfants ».
💬 "J'ai vu parents laisser deux de mes sœurs attachées chaque jour 23h30 sur 24h"
Bryan, un des enfants maltraités de Noyelles-sous-Lens, dénonce les "violences physiques et verbales" de ses parents ⤵ pic.twitter.com/2nLupx6gu0
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« On n’a échappé à aucune des violences »
Au quotidien, la fratrie recevait selon lui des « coups de bâton, de fouet, de raquette, de balai ». « On n’a échappé à aucune des violences », déplore le jeune homme qui précise que certains de ses frères et sœurs étaient devenus les souffre-douleurs de ses parents.
Quand ils ne recevaient pas de coups, les enfants étaient ligotés pendant des heures, parfois 23 heures sur 24, et ce, « avec la couche remplie d’excréments », indique Bryan qui dénonce également la violence verbale de ses parents.
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La fratrie témoin de « scènes de sexualité »
Pis encore, le jeune papa évoque des « scènes de sexualité » et notamment son père et son oncle qui « se montraient leur pénis ». Des images qui, des années plus tard, le hantent encore.
Une enquête a été ouverte à la suite du signalement de Bryan. Le couple, mis en examen, a reconnu les faits et a été placé sous contrôle judiciaire avant son procès en janvier prochain. Il encoure trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.