Disparition de Delphine Jubillar : cette nouvelle expertise sur son téléphone qui met à mal la défense de Cédric Jubillar
mis à jour le 21 septembre 2022 à 15:27Alors que Cédric Jubillar, mis en examen pour le meurtre de son épouse, Delphine Jubillar, est toujours incarcéré à la maison d’arrêt de Seysses, une nouvelle expertise téléphonique vient fragiliser sa défense.
Depuis la 16 décembre 2020, date à laquelle Delphine Jubillar a disparu de son domicile de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, Cédric Jubillar, son époux, n’a jamais cessé de clamer son innocence. Or, une nouvelle expertise de « net monitoring » réalisée cet été met à mal la défense de l’artisan plaquiste, rapporte RTL.
En effet, la section de recherche de Toulouse avait établi que la nuit de sa disparition, le téléphone de l’infirmière avait constamment borné sur un relais situé à deux kilomètres du domicile du couple, avant de se couper du réseau à 7h48. Mais de nouveaux éléments « tendent à indiquer » que le portable, qui n’a jamais été retrouvé, est bel et bien « resté positionné à proximité immédiate du domicile du couple ».
Cédric Jubillar : ces nouveaux éléments qui intriguent les enquêteurs
Et nos confrères de préciser que les enquêteurs qualifient de « fort » le « degré de discrimination » de l’expertise, c’est-à-dire que cette dernière est jugée on ne peut plus fiable.
Cédric Jubillar ayant signalé la disparition de sa femme à 4h09 et le téléphone de Delphine ayant été déverrouillé par une « action humaine » à 6h52, alors que la police était déjà sur place, qui donc a bien pu effectuer cette action ?
Disparition de Delphine Jubillar : son mari Cédric Jubillar de nouveau entendu par la juge
Alors que leur client doit être interrogé par la juge en charge du dossier le 23 septembre prochain, les avocats de Cédric Jubillar mettent d’ores et déjà en doute la « fiabilité et la méthodologie » de cette expertise.
« La méthodologie utilisée, le net monitoring, n’est utilisée dans aucun dossier criminel, pour une bonne raison, c’est qu’elle n’est absolument pas fiable », assure maitre Emmanuelle Franck.
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Une nouvelle expertise à prendre « avec beaucoup de réserve » ?
« Nous le saurions si nous pouvions localiser de manière aussi précise un téléphone portable, ce serait utilisé depuis des années par les enquêteurs », insiste la défense qui n’a pour l’heure pas demandé de contre-expertise.
Et de conclure : « L’expert dit lui-même qu’il faut prendre ses conclusions avec beaucoup de réserve, et donc on en revient à ce qu’on sait c’est que le téléphone active une cellule située à deux kilomètres du domicile ». Affaire à suivre…