“La dame” : comment les parents de Lola évoquent la meurtrière présumée de leur fille

Le vendredi 14 octobre, leur vie à basculer. C’est un terrible drame qui frappe la famille de la petite Lola, 12 ans, dont le corps sans vie a été retrouvé dans une malle en plastique par un SDF dans le 19e arrondissement de Paris. L’autopsie révèle que la collégienne serait morte par asphyxie.

Suite à cette affreuse découverte, une suspecte âgée de 24 ans a rapidement été arrêtée et mise en examen pour “meurtre de mineur de moins de 15 ans” et “viol commis avec actes de torture et de barbarie”. Elle est la sœur d’une résidente de l’immeuble où les parents de Lola vivent. C’est dans l’appartement de cette dernière – pendant son absence – que s’est passé l’innommable. 

Meurtre de Lola : les parents de la victime s’expriment

Placée en détention provisoire, elle a avoué les faits en garde à vue. Dahbia B. passe dans un premier temps de longues minutes à décrire les affreux sévices qu’elle a fait subir à la fillette, avant de se rétracter en expliquant avoir raconté un rêve et non la réalité. Pourtant, ses déclarations collent parfaitement avec les constatations médico-légales, comme le souligne Europe 1.

Face aux photos du corps de Lola que lui tendent les policiers, la principale suspecte dans l’affaire déclare : “Ça ne me fait ni chaud ni froid. Moi aussi je me suis fait violer et j’ai vu mes parents mourir devant moi”. Pour l’heure, son examen de comportement psychologique n’a pas révélé de péril psychique. Son état a été jugé compatible avec la mesure de garde à vue.

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Les parents de Lola parlent de la principale suspecte comme de “la dame”

Les confessions du maire de Fouquereuil (Pas-de-Calais) – la commune d’où est originaire la mère de Lola et là où le couple s’est isolé – ont été recueillies par Le Parisien. Ce dernier déclare : “Ils sont anéantis mais font preuve de beaucoup de dignité dans leur malheur. Ils arrivent à se contenir, ils essaient de faire face […] Ils parlent encore de leur fille au présent”.

«Les parents sont anéantis mais ils font preuve de beaucoup de dignité (…) Ils parlent encore de #Lola au présent. Leur priorité maintenant, c’est de la ramener dans le coin»

Gérard Ogiez, maire de Fouquereuil (62), village où la famille a ses racineshttps://t.co/GAC4LJGNd4

— Le Parisien (@le_Parisien) October 18, 2022

À la question : “Comment évoquent-ils la meurtrière ?”, Gérard Ogiez, le maire du village de 1 700 habitants, répond : “Ils en parlent comme de la dame. Je n’ai pas ressenti de haine. Ils sont dans la sidération, l’incompréhension. Ils répètent que leur fille n’avait aucun problème, qu’elle leur disait tout, même quand elle avait fait une bêtise”.

L’hypothèse du crime gratuit est évoquée et le mobile est au cœur de toutes les interrogations. Celui avancé par la principale suspecte paraît futile et concerne les parents de la victime. Ou plutôt sa mère, gardienne de la résidence où l’indicible s’est déroulé le vendredi 14 octobre dernier.

“Ils ne connaissaient pas cette dame”

En effet, Dahbia B. explique qu’une banale altercation entre les deux femmes serait à l’origine de ses actes. La maman de Lola aurait refusé de lui donner un pass d’accès à l’immeuble de sa sœur, où elle logeait. Interrogé à ce sujet, Gérard Ogiez déclare : “Pour eux (ndlr : les parents de la victime), ils ne connaissaient pas cette dame. La seule fois qu’ils l’ont vue, c’était sur les images de vidéosurveillance”.

Toujours au sujet des parents de la victime – qui ont été reçus par Emmanuel Macron à l’Elysée -, le maire de Fouquereuil déclare : “Ils ont coupé leur téléphone, ils ne regardent pas la télé. Ils ne veulent surtout pas de récupération politique”. Il poursuit : “Ils m’ont dit qu’ils quittaient définitivement Paris et qu’ils allaient s’installer dans le village. Monsieur est quelqu’un de courageux, d’intelligent, on va l’aider à trouver un travail”.