Claudette, 77 ans, morte de faim au CHU ? Ses enfants portent plainte : « Je lui disais de ne pas s’inquiéter »

mis à jour le 26 mars 2024 à 08:33
Claudette, 77 ans, morte de faim au CHU ? Ses enfants portent plainte : « Je lui disais de ne pas s'inquiéter »
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Arrivée au CHU pour une fracture, une septuagénaire décède 8 jours après. Ses enfants accusent l’hôpital de l’avoir laissée mourir de faim.

Une septuagénaire est décédée au CHU de Dijon le 31 août dernier. Elle y était depuis huit jours, suite à une fracture du péroné. Le mois suivant, ses enfants portent plainte contre l’hôpital : « ils accusent le CHU d’avoir laissé leur mère mourir de faim aux urgences » relate France Live. Le parquet de Dijon a ouvert une enquête, et ordonné une autopsie.

« On n’espère pas grand-chose, ça ne va pas faire revenir notre mère, mais on ne veut pas que d’autres familles se retrouvent dans cette détresse-là » expliquent les enfants interviewés par BFMTV. Leur maman, Claudette Simon, était âgée de 77 ans. Elle devait être à jeun pour subir une opération du péroné. Ce qui devait durer vingt-quatre heures aurait duré plusieurs jours : « On se disait que ce n’était pas possible. »

La vieille dame reste à jeun pendant plusieurs jours

Le 23 août 2022, la vieille dame arrive au service des urgences de l’hôpital près de chez elle. Elle s’est cassée la jambe, une opération est nécessaire. Dans l’attente de l’intervention programmée le surlendemain, elle est placée dans une chambre. Son hospitalisation ne présente a priori aucune difficulté particulière.

Une seule consigne préalable à son opération : être à jeun. La directive est précisée sur son dossier, et notifiée sur la porte de sa chambre. Le 24 août au soir, veille de l’intervention, Claudette Simon reçoit pour tout repas un bouillon de légumes. Mais le lendemain, son opération est reportée. A plusieurs reprises, d’après France 3 Régions.

Il y a un vrai problème en terme de personnel soignant

La retraitée appelle ses enfants pour exprimer son inquiétude. Elle n’a ni à boire ni à manger depuis plusieurs jours, et ses questions restent sans réponse auprès des infirmières. « Il y a un vrai problème en termes de personnel soignant, en termes d’organisation actuelle liée à la fermeture des lits. Ça ne permet plus aujourd’hui aux soignants de travailler dans de bonnes conditions » a confié une aide-soignante à BFMTV.

« On ne peut pas faire le travail de trois ou quatre soignants ce n’est plus possible » a déploré l’aide-soignante. Les coups de téléphone de Claudette Simon n’ont pas suffit à alerter sa famille. La vieille dame est tombée dans le coma. Sa fille raconte qu’elle a été « descendue en réanimation pour déshydratation complète dans la nuit du 28 au 29 août avant de mourir deux jours plus tard ».

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L’hôpital accusé d’homicide involontaire

Suite à la plainte de la famille, l’hôpital fait l’objet d’une enquête préliminaire pour homicide involontaire. Il « nie avoir laissé la septuagénaire sans manger pendant plusieurs jours, affirmant que des repas ont été commandés et distribués ». L’aide-soignante, témoin des conditions de travail dégradées de l’établissement, a affirmé de son côté être « dans la sur-surveillance pour éviter de faire des erreurs, pour éviter des situations dramatiques comme celles-ci. »


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Marie France, magazine féminin