Un homme condamné à payer 60 000 € d’indemnité à sa femme pour n’avoir jamais fait le ménage

mis à jour le 17 août 2022 à 16:50
Une condamnation étonnante
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En 30 ans de vie commune, cet homme n’a jamais participé aux tâches ménagères. Justice a été rendue, il en paye aujourd’hui le prix fort !

C’est une histoire à peine croyable, dont certains n’ont pas fini d’entendre parler ! À la suite d’un procès, un individu a été condamné à verser plusieurs dizaines de milliers d’euros à son ex-femme pour une raison hors du commun…

En effet, comme le rapporte Le Bonbon, le Supremo Tribunal de Justiça (STJ) – soit l’équivalent de la Cour de cassation au Portugal – a exigé à un homme de payer 60 782 € de « dette ménagère » à son ex-compagne. Elle demandait initialement au moins 240 000 euros d’indemnité.

60 782 € de « dette ménagère » après 30 ans de vie commune

Cette somme conséquente a été calculée sur la base du salaire minimum du pays. Elle correspond effectivement aux 30 années durant lesquelles l’ex-femme en question a effectué toutes les tâches ménagères du foyer sans jamais que son partenaire n’y participe.

La justice a simplement estimé que l’homme avait pu d’une certaine manière s’enrichir du temps qu’il n’avait pas passé à faire le ménage de son foyer. Son ancienne partenaire se serait quant à elle appauvrie de cette situation à travers tout ce travail effectué gratuitement.

Comme rapporté sur le blog du Club de Mediapart, le STJ affirme en effet que : « Le travail domestique, bien qu’il reste étrangement invisible pour beaucoup, a évidemment une valeur économique et se traduit par un enrichissement sous forme d’économies sur les dépenses ».

La Cour avance également : « Il est impossible de considérer que, dans une maison où vit un couple non marié, l’accomplissement de la totalité ou d’une grande partie des travaux domestiques par un seul des partenaires corresponde à l’accomplissement d’une obligation naturelle fondée sur un devoir de justice ».

« Une répartition des tâches aussi égalitaire que possible »

Elle poursuit : « Le devoir de justice exige au contraire une répartition des tâches aussi égalitaire que possible, sans préjudice de la possibilité pour les membres de la relation de convenir librement que l’un d’entre eux soit exempté du travail domestique ».

Si la réalisation des tâches ménagères et la préparation des repas pèsent dans la balance, l’éducation et le suivi des enfants sont également pris en compte par la justice dans ce genre de situation.

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Ce n’est pas la première fois qu’une telle décision de justice est rendue. Effectivement, toujours selon Le Bonbon, des condamnations similaires ont déjà été répertoriées en Argentine et en Chine (à hauteur de 153 000 € et de 6 300 € d’indemnité respective). Vous voilà averti(e) !


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Marie France, magazine féminin