Voici les bébés “les plus âgés du monde”, nés 30 ans après la congélation des embryons de leur mère

mis à jour le 25 novembre 2022 à 11:32
Voici les bébés “les plus âgés du monde”, nés 30 ans après la congélation des embryons de leur mère
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C’est pas moins de 30 ans après la congélation d’embryons que ces jumeaux sont nés, suite à une fécondation in vitro.

Lydia et Timothy sont nés aux États-Unis, le 31 octobre dernier. L’histoire incroyable de ces jumeaux a depuis été relayée par Le Parisien. Alors qu’ils sont nés il n’y a que quelques semaines, les médias du monde entier se sont déjà penchés sur leur berceau. Et pour cause : ces bébés sont issus d’embryons congelés qui datent de… 1992.

22 avril 1992. Voilà la date exacte à laquelle les embryons ont été congelés. “Ce sont nos enfants les plus âgés, même s’ils sont nos plus petits”, a expliqué Philip Ridgeway, le papa, à CNN. “J’avais cinq ans quand Dieu a donné la vie à Lydia et Timothy et il a préservé cette vie depuis”. Les embryons ont été conservés pendant près de trois décennies au National Embryo Donation Center de Knoxville (NEDCK), dans le Tennessee.

Les jumeaux battent un record en naissant d’embryons congelés depuis 30 ans

Sortis de l’azote liquide où ils étaient préservés à -200 degrés depuis presque 30 ans, les embryons ont été inséminés dans le ventre de Rachel Ridgeway le 2 mars dernier. “Nous n’avons jamais eu en tête un nombre défini d’enfants que nous aimerions avoir. Nous avons toujours pensé que nous en aurions autant que Dieu veut nous en donner. Quand nous avons entendu parler de l’adoption d’embryons, nous avons pensé que c’était quelque chose que nous aimerions faire”.

Rachel et Philip n’ont pas cherché à battre le record de l’ONG américaine qui leur a permis d’agrandir leur famille. Pourtant, c’est le cas : Molly Gibson, née en 2020, est issue d’un embryon congelé 27 ans auparavant. “Certains patients se demandent si quelqu’un serait prêt à adopter les embryons qu’ils ont créés il y a 5, 10 ou 20 ans. La réponse est un oui retentissant !”, s’est exclamé le docteur John David Gordon, responsable du transfert d’embryons pour Rachel.

“Il y a quelque chose d’époustouflant”

Séduit par l’idée “d’adopter” des embryons, le couple voulait juste “ceux qui attendaient depuis le plus longtemps”. Le lot initial comportait cinq embryons, mais “le taux de survie lors de la décongélation d’embryons est d’environ 80 %”, a précisé CNN. Effectivement, deux embryons étaient non viables, les trois autres ont été transférés. Seuls deux d’entre eux ont survécu, et donné naissance à Lydia et Timothy.

Toutefois, le NEDCK a tenu à préciser la notion “d’adoption” relative aux embryons. “L’adoption d’embryons n’est pas du tout une ‘adoption’ légale, du moins dans le sens d’une adoption traditionnelle qui se produit après la naissance. Cependant, le terme permet à toutes les parties de conceptualiser le processus et la réalité éventuelle de l’éducation d’un enfant non génétiquement lié”.

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“L’application du terme ‘adoption’ aux embryons est inexacte, trompeuse et pourrait imposer un fardeau aux receveurs. Elle devrait être évitée”, a précisé l’American Society for Reproductive Medicine. Le Dr Sigal Klipstein, président du comité d’éthique, a ajouté : “L’adoption fait référence aux enfants vivants”. Cela n’empêche pas Rachel et Philip Ridgeway d’être ravis du processus de naissance de leurs jumeaux : “Il y a quelque chose d’époustouflant”.


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Marie France, magazine féminin