Ce restaurateur facture les chaises vides à ses clients qui réservent mais ne viennent pas : « 15 € le midi, 25 € le soir »
mis à jour le 8 octobre 2022 à 12:21Phénomène de « la chaise vide » : le restaurateur facture 15 euros le midi et 25 euros le soir les clients absents malgré leurs réservations.
« Ras le bol » : un couple gérant d’un restaurant situé en Indre-et-Loire choisit de facturer désormais les clients qui réservent sans venir. Et sans prévenir. Ouest-France relate la décision prise par Mélanie et Arnaud, excédés par les réservations non-honorées de clients indélicats.
Ce phénomène appelé « no-show » (« non-présentation » en anglais) s’accentue, et pénalise de plus en plus de restaurateurs. Une centaine d’entre eux ont d’ailleurs signé une tribune, publiée en juin dernier par Le Fooding et Konbini. Ce manque de politesse élémentaire a de multiples conséquences.
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Une chaise vide coûte bien plus cher qu’il n’y paraît
La réservation des tables permet à un restaurateur d’anticiper, et de s’organiser. Nombre de couverts, gestion des stocks en cuisine, personnel et extras éventuels, mise en place de la salle… Certes, un groupe qui réserve, c’est l’assurance d’un nombre de couverts conséquent appréciable. Faut-il encore qu’il vienne. Au complet.
Le système de réservation est aussi primordial pour la clientèle. Il lui assure un déjeuner ou un dîner dans les meilleures conditions possibles. Assurance d’avoir de la place, de ne pas avoir à attendre leur table, voire même de choisir l’emplacement ‘quils préfèrent.
Les chaises vides désormais facturées par les restaurateurs excédés
Une place réservée qui n’est pas honorée, c’est une place qui a un coût pour le restaurateur. Une addition en moins, certes. Mais aussi une place dont le couvert a été dressé, qui ne sera pas proposée à un autre client. Pour les gérants de L’Ecluse à Amboise, la coupe est pleine : ils factureront désormais « les chaises vides ».
15 euros le midi, 25 euros le soir. Une addition salée pour ne pas manger ! Mais Mélanie et Arnaud ont tout essayé pour limiter cette pratique irrespectueuse, synonyme de pertes financières. Manque de chiffre d’affaires, gaspillage en cuisine, diminution des pourboires des employés… Sans compter le moral des troupes.
Facturer les clients impolis pour préserver les autres
Mélanie et Arnaud refusent de pénaliser leurs clients en augmentant leurs prix pour compenser le manque de savoir-vivre de certains. Et les moyens manquent pour mettre en place, comme d’autres, un site de réservation en ligne qui prélève de l’argent en amont à la clientèle. Leur décision publiée sur Facebook provoque maintes réactions. De soutien. Ou de mécontentement…