Envoyé Spécial : cet employé de mairie de 22 ans adepte des rodéos urbains scandalise, « le délinquant à visage découvert »

mis à jour le 3 octobre 2022 à 12:01
Envoyé Spécial : cet employé de mairie de 22 ans adepte des rodéos urbains scandalise, "le délinquant à visage découvert"
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Depuis quelques années, le phénomène des rodéos urbains s’étend de plus en plus en France. Envoyé Spécial consacre une émission sur le sujet.

Le 29 septembre 2022, Envoyé Spécial a consacré l’un de ses épisodes au phénomène des rodéos urbains en France. Le rodéo urbain c’est, comme son nom l’indique, une activité qui consiste à réaliser des rodéos sur la route. Mais à la place des chevaux dans les rodéos traditionnels, les adeptes du rodéo urbain utilisent des deux roues ou des quads.

Surtout, le rodéo urbain est un comportement strictement interdit, en raison de sa dangerosité. Aussi appelé rodéo sauvage ou cross bitume, son principe même implique de violer les règles du code de la route. Les participants tendent à rouler très vite avec leur véhicule, en pratiquant du wheeling (conduire en roue arrière) ou d’autres figures. Forcément, la police abhorre particulièrement ces comportements et cherche à les bannir.

Un employé de mairie adepte des rodéos qui scandalise

L’émission d’Envoyé Spécial n’a pas fait que décrire le phénomène des rodéos urbains en France. À leur habitude, les journalistes de l’émission sont allés sur le terrain et ont interrogé des adeptes de cette pratique. Parmi ceux-ci, figurait en particulier un employé de mairie, qui semblait certainement tout à fait normal abord.

Néanmoins, il cache un secret impardonnable : il est lui-même un grand pratiquant du rodéo urbain. Pour la cause, il a même investi 2500 euros dans une moto. Mais ce n’est pas tant la somme de son investissement qui a choqué, plutôt que le décalage entre son travail à la mairie et sa pratique du rodéo. Il est apparu en effet complètement inconscient du danger auquel il s’exposait ainsi que les passants. Pourtant, il travaille typiquement pour une administration publique, peu portée sur ces pratiques.

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Une répression de plus en plus importante

Mais la pratique des rodéos urbains fait face à une répression de plus en plus forte des pouvoirs publics. Gérald Darmanin, qui a toujours tendance à employer les mots les plus durs, s’est attaqué à la racine du problème. Ainsi, le rodéo urbain a fait son entrée dans le code pénal depuis août 2018. Sa pratique est ainsi punie d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende, une nouveauté ajoutée avec la loi « renforçant la lutte contre les rodéos motorisés ».

La France n’est d’ailleurs pas le seul pays à avoir renforcer son arsenal législatif en la matière. Mais cette nouvelle sanction est plus symbolique qu’autre chose : pratiquer un rodéo urbain pouvait certainement être puni par d’autres moyens avant l’adoption de la loi. Dans tous les cas, ses adeptes peuvent être visés pour mise en danger de la vie d’autrui et se faire punir en conséquence.

L’inconscience du danger des adeptes des rodéos urbains choque

Ce qui a le plus agacé dans l’émission d’Envoyé Spécial, au final, ce sont les réactions des personnes qui pratiquent le rodéo urbain. « C’est vrai, ce qu’on fait, c’est illégal. Mais c’est le motocross, ça passe partout, c’est fait exprès… Je passe entre les voitures, sur le trottoir… Même sur les ronds-points, je cabre… C’est vrai que des fois, on prend des risques, sur la route, qu’on devrait pas. Mais c’est le kiff ! », a par exemple déclaré l’une des personnes interrogées par les journalistes. Une drôle de justification !


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Marie France, magazine féminin